Oui, à certaines conditions.
L'employeur peut vous faire passer un test à l’embauche : l’essai professionnel.
Il doit respecter certaines conditions.
- L’essai professionnel doit permettre d’apprécier vos compétences techniques.
- L’essai professionnel doit être de courte durée : il ne peut pas durer plusieurs jours.
- Si l’essai doit durer plus longtemps, l’employeur doit vous engager. Il peut alors vous soumettre à une période d’essai.
- Il ne peut y avoir aucun lien de subordination durant l’essai, et l’essai ne peut pas servir à faire une tâche pour l’employeur.
- Par exemple, l’employeur ne peut pas vous demander de taper une lettre qu’il doit envoyer à une entreprise. Mais il peut vérifier que vous savez taper une lettre fictive.
- L’essai professionnel ne peut pas être rémunéré (sauf si des dispositions conventionnelles ou collectives le prévoient) : ce n’est pas une exécution du contrat de travail.
- Si un accident survient durant l’essai, ce n’est pas un accident du travail mais un accident normal.
Si un employeur vous fait passer un test à l’embauche illégal, vous pouvez demander au Conseil de Prud’hommes de reconnaître que vous avez un contrat de travail.
Ce Conseil peut obliger l’employeur à vous payer :
- un salaire depuis le début de l’essai ;
- et des indemnités pour licenciement abusif s’il a refusé de vous engager suite à l’essai.
De plus, l’employeur risque :
- des sanctions pénales pour travail dissimulé, car le test à l’embauche illégal n’est pas déclaré (il risque jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende) ;
- d’être considéré comme responsable en cas d’accident du travail pendant ce test à l’embauche illégal.